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La STT annonce des poursuites contre la gendarmerie

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La synergie des Travailleurs du Togo (STT) a dénoncé jeudi une intrusion illicite des gendarmes...

La synergie des Travailleurs du Togo (STT) a dénoncé jeudi une intrusion illicite des gendarmes du Service Central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) dans ses locaux. La centrale syndicale rapporte que la gendarmerie nationale a interpellé sans ménagement 4 de ses membres qui discutaient avec Nadou Lawson-Olokounlé, la coordinatrice générale. Pour les travailleurs, il s’agit  d’une dérive contre laquelle ils entendent porter plainte.

En conférence de presse ce jour, la STT a informé que dans la matinée du mercredi 20 janvier 2021, ses locaux ont été violés par une escouade composée d’une douzaine de gendarmes du SCRIC.

« Alors que la coordinatrice de la STT, Mm Nadou Lawson, assistée par le camarade Gilbert Dogbevi, membre de la FESEN, était en train de s’entretenir avec 3 des responsables du Syndicat des Enseignants du Togo, un détachement de gendarmes a fait irruption dans la salle de réunion et a interpellé sans ménagement les 4 camarades bousculant au passage la camarade coordinatrice qui essayait de s’interposer », a raconté la Coordination.

Elle signale que 15 minutes après leur départ, les gendarmes sont revenus sur leurs pas pour confisquer les deux téléphones portables et l’ordinateur portable de la coordinatrice générale au motif des besoins d’enquête.

Somme toute, la centrale syndicale déplore et condamne une intrusion illégale des forces de sécurité dans son espace syndical sans aucun mandat. Elle s’inquiète d’une dérive qui semble inaugurer une nouvelle ère de violations et de restrictions des droits et libertés syndicales.

« La STT va porter plainte contre le SCRIC, pour violation de propriété privée et violences volontaires sur la personne de sa Coordinatrice Générale », a annoncé Mme Lawson-Olokounlé.

Pendant qu’on y est, la STT demande au gouvernement d’agir au plus vite pour ramener la paix et la sérénité en ordonnant sans délai et sans conditions, la libération immédiate de tous les travailleurs embastillés et d’œuvrer de concert avec tous les acteurs du monde éducatif au retour au calme et au dialogue.

Dans le même temps, elle lance un appel à tous les travailleurs et aux organisations syndicales sœurs de se tenir prêts pour défendre âprement les droits et les libertés syndicales acquises de haute lutte au prix de la sueur et du sang des pionniers du syndicalisme.

Signalons que déjà ce week-end, Essohanam Baho, rapporteur du bureau national du Syndicat des Enseignants du Togo a été  arrêté par des éléments de la gendarmerie nationale dans la nuit de samedi à dimanche.

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