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Coût élevé de l’internet : Le Togo à la tête dans l’espace CEDEAO.

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Le Togo est le premier pays de la CEDEAO où l’internet coûte le plus cher et est le moins abordable.

Cet article de jeune Afrique, bien documenté, nous révèle quelques informations intéressantes.

1: seulement 29% des africains ont accès à internet, contre 45% en Asie.

2: le coût du Giga. En Afrique, le coût moyen du Giga est de 5 dollars, contre 3,5 en Europe. Par contre, les prix sont disparates. Ainsi donc, il faut débourser 35 dollars pour avoir un giga de données mobiles en Guinée Équatoriale. C’est ensuite en Libye que l’on trouve les tarifs les plus élevés, avec un Giga de données mobiles coûtant 11,4 dollars, puis en Centrafrique (10,4 dollars), au Tchad (8,64 dollars), au Congo Brazzaville (8,47 dollars) et au Togo (8,4 dollars). Sur la base de ces chiffres, le Togo est le premier pays en Afrique de l’ouest ou le Giga coûte le plus cher, et le 5 ème au rang africain.
On voit ainsi que lorsqu’on se plaint du coût de la connexion internet au Togo, il ne s’agit pas de militantisme ou de mauvaise foi. Madame Cina Lawson doit faire quelque chose.

Il y a même une seconde donnée plus intéressante dans cette étude, il s’agit du coût du Giga en rapport aux revenus mensuels.

3: internet abordable.
Pour les Nations unies, l’accès à internet est abordable lorsque le coût d’un giga est inférieur à 2 % du revenu mensuel brut. Or sur le Continent, il est de 5,7 % contre 2,7 % en Amérique du Sud et 1,6 % en Asie-Pacifique. De fait, « seuls 14 des 48 pays africains participant au classement ont un accès à internet abordable », résume le rapport.

Ainsi, d’après A4AI, en Centrafrique, un giga représente 24,4 % du revenu mensuel. En RDC, cela représente 20,6 % du revenu et au Tchad et au Togo, 15 %. À l’inverse, il équivaut à seulement 0,5 % du revenu mensuel à Maurice, 0,8 % en Algérie, 1,3 % au Gabon et 1,4 % au Ghana (Ghana voisin)

Le Togo une fois de plus est le premier pays de la CEDEAO où internet est le moins abordable, avec 15 % des revenus mensuels, et, ce qui est pire, le troisième à l’échelle continentale.

Le gouvernement de madame Dogbe table sur le digital pour asseoir sa politique de développement. On n’y arrivera pas dans ces conditions. Le plus dramatique, c’est que les investisseurs ont eux aussi accès à ces informations, et personne ne se précipite pour mettre son argent dans un pays où la connexion est aussi chère.

Madame Lawson doit revoir sa stratégie. Ce n’est pas une histoire de politique ou d’opposition, c’est une affaire de survie économique et de destin national.

Gérard Arouet

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