Togo – Relecture de la loi «Boukpessi» : Pas question confie Gilbert Bawara.
2 min readGilbert Bawara, suite à une intervention dimanche dans une émission sur New World TV s’en est pris ouvertement aux Nations-Unies.
En effet, intervenant dimanche dans l’émission « Forum » sur la chaine New World TV, Gilbert Bawara a soutenu mordicus que son gouvernement ne procédera à aucune relecture de la nouvelle loi dite « Boukpessi », un texte jugé liberticide et désavoué par quatre rapporteurs spéciaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Selon le technocrate, cette loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques au Togo est taillée sur mesure par rapport à la réalité togolaise.
«Il n’y aura pas de relecture de cette loi. Quand les Nations Unies donnent des avis soudés, nous pouvons y souscrire et agir en conformité de cela. Mais quand cet avis est en décalage par rapport à nos intérêts fondamentaux, nous ne pouvons pas écouter cela. Nous sommes mieux placés en tant que gouvernement et en tant que Togolais pour savoir ce qui est dans l’intérêt de la sécurité, de la paix et de la stabilité au Togo», a-t-il déclaré.
Cette sortie du ministre offusque plus d’un sur les réseaux sociaux. Certains internautes togolais et acteurs de la société civile n’ont pu se retenir après cette déclaration du bras droit de Faure Gnassingbé.
Pour André Afanou cette loi représente un danger pour le régime lui-même. « Retirer à un peuple la liberté de manifester pacifiquement pour exprimer ses désaccords avec ses dirigeants, c’est créer des frustrations, c’est aussi et surtout priver ce peuple du droit de dire non quand il n’est pas d’accord. Et c’est simplement dangereux», a-t-il avisé.
Gérard Arouet