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Zeus Aziadouvo se désolidarise de la décision de la HAAC

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Zeus Komi Aziadouvo, membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), « récuse (sa) signature en bas de la décision » suspendant pour une durée de quatre mois le journal L’Alternative.

Le propriétaire du quotidien privé Liberté, dans une lettre adressée au président de la HAAC, avec pour objectif « Récusation de ma signature et opinion dissidente », s’indigne de ce que l’institution de régulation des médias au Togo « n’est pas restée fidèle au déroulé de l’audition » de Ferdinand Ayité, Directeur de publication du bihebdomadaire.

L’Alternative a été sanctionné par la HAAC pour la publication de l’article « Justice/Succession Georges Kudawoo : Me Koffi Tsolenyanu, un faussaire au gouvernement » dans son édition du 2 février dernier, l’accusant de « manquements professionnels » à l’issue d’une audition de son Directeur de publication et de son Rédacteur en chef.

Le membre « dissident » de la HAAC fait remarquer que « le seul élément qui était régulièrement mis en exergue, au cours de l’audition, était le titre qui serait « injurieux » à l’endroit du membre du gouvernement » en plus du fait qu’«il a été reproché au journal d’avoir extrapolé dans l’article en parlant de l’UNIR qui serait un « repaire de faussaires et d’escrocs ».

Ce qui, en réalité, ne devrait pas déboucher sur une interdiction de paraître pendant quatre mois. « … en prenant cette décision, nous avons tout simplement fait la volonté de Me Koffi TSOLENYANU et son conseil qui demandaient à l’instance de régulation des médias d’appliquer au journal « la loi dans toute sa rigueur » en violation donc de la loi organique de l’organe de régulation.

« Par ailleurs, ce n’est pas honnête de notre part quand il est dit (dans la décision » que « Considérant qu’au cours de l’audition, le directeur de publication du bihebdomadaire L’Alternative n’a apporté aucune preuve pour soutenir le bien fondé de ses allégations… ». Qu’en est-il alors des documents publiés par le journal que le Service de Monitoring a qualifiés dans son rapport de « pièces justificatives » et ceux que le directeur de publication a voulu communiquer à l’institution ? », s’emporte Aziadouvo dans sa correspondance, mentionnant encore d’autres contre-vérités de la HAAC servies aux Togolais.

Depuis plusieurs mois, la HAAC donne l’impression de s’employer à museler la presse privée critique à l’égard du régime en place.

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