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Togo – Plafonnement des loyers : où en sommes nous ?

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Plusieurs mois déjà après l’annonce en conseil des ministres pour le plafonnement des loyers, tout semble stagner, et plus rien n’avance. On se pose la question de savoir si ce projet n’était-il qu’une illusion vendue au togolais à l’instar du plus grand hôpital de l’Afrique de l’ouest St Peregri?

La situation devient alarmante dans la capitale togolaise avec la cherté exagérée des loyers fixés par les propriétaires des maisons qui sont pour la grande partie des barons du régime de Faure Gnassingbé, détenteurs de plusieurs titres fonciers.

Demeurer dans une pièce de 15.000f à Lomé est chose difficile. Vous n’avez qu’un seul moyen, vivre dans les ghettos et dans les bidonvilles avec des conditions sanitaires déplorables, des WC et douche inexistants pour la plupart, salubrité totale mais au vu de tout cela le gouvernement reste muet.

Les seules chambres (pièces ou chambre salon) qui sont mieux sont largement au dessus du SMIG. À prendre ou à laisser parce que l’État est inexistant. Chaque propriétaire de maison est laissé à son propre arbitre à Lomé et fixe les prix de ses chambres comme il l’entend.

Si vous voulez rester dans une chambre digne d’un être humain, vous devez alors avoir un bon revenu.
Ainsi, pour pouvoir vous procurer une chambre salon, il vous faudra avoir un revenu d’au moins 100.000f, car impossible avec le budget moins de 100.000f. Vous ne pouvez donc pas vivre dans 2 chambres salon avec votre petite famille si vous n’avez pas un revenu convenable. C’est la triste réalité.

Indigné, Jean étudiant à Lomé se confie à la rédaction letelegraphe.com « Je suis dans une pièce qui est à 20 mille francs le mois. En plus de l’électricité, l’eau et le ramassage des ordures je suis à 25 mille francs le mois sans parler de la nourriture. Je n’arrive pas à bien vivre, j’ai voulu déménager mais toutes les chambres que j’ai trouvées à 10.000f ou 15.000f sont dans les bidonvilles avec les gangsters qui fument partout. Je ne suis pas de ce monde et je ne peux vivre dans ces lieux alors j’ai préféré rester ici. Je me demande comment font les pères de famille qui gagnent 50 ou 60 mille par mois pour payer leur loyer et nourrir leur famille. C’est déplorable ce qui se passe dans ce pays. Nous sommes délaissés par l’État qui est normalement un appareil régulateur et protecteur ».

Le temps passe et si rien n’y est fait, les loméens deviendront pour la majeure partie des SDF (Sans Domicile Fixe).

Gérard Arouet

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